Dans une usine de verreries, on a établi qu’un carton remplit de verres cristal casse lorsqu’il heurte un mur à une vitesse supérieure à 2.5 m/s.
Tout d’abord, estimons de quelle hauteur un carton devrait tomber pour atteindre cette vitesse.
L’accélération est ici celle de la gravité, et le changement de vitesse de 0 à 2.5 m/s. Nous connaissons le rapport entre accélération, temps et vitesse parcourue : |
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Appliquons
au problème présent, et résolvons pour l’inconnue : |
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Nous
connaissons aussi le rapport entre l’accélération, la distance parcourue et
le temps. |
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Il n’y qu’à l’appliquer au cas présent
pour trouver la hauteur maximale à laquelle lâcher le carton :
OK. Ce n’est pas très haut.
Donc, pour gentiment déposer les cartons
au sol, vous êtes chargé de concevoir une rampe avec des rouleaux sur lesquels
les employés déposeront les cartons et au bout de laquelle d’autres employés
les prendront pour les arranger dans un camion dont le plancher est situé 2
mètres plus bas. Si la pente de votre rampe est trop raide, les verres
casseront. Si elle ne l’est pas assez, les cartons ne descendront pas. Ne vous
inquiétez pas, pas de pression, il n’en va que de la possibilité de l’usine de
vendre des verres…
Donc : vous devez
trouver l’angle auquel la rampe doit être inclinée. Faisons un petit dessin.
Avec ce petit dessin, et en prenant comme étant la direction de la rampe, nous
pouvons appliquer la seconde loi de Newton dans le sens de
:
Par
trigonométrie, on trouve une expression pour |
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Insérant
cela dans la seconde loi de Newton, on trouve l’équation : |
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La
hauteur de la rampe est de 2 mètres. Cela signifie que le carton parcourra sur
la rampe une distance
égale à l’hypoténuse du triangle formé par la
rampe et sa hauteur
:
Le
temps, lui est donnée par le rapport entre vitesse et accélération : |
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Cela
signifie que la durée |
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Maintenant, nous savons que la vitesse verticale
maximale est de 2.5 m/s. Ce que nous avons ici, c’est la vitesse horizontale
le long de la rampe. Exprimons donc la vitesse horizontale en fonction de la
vitesse verticale :
La distance parcourue lors d’une
accélération est donnée par l’expression suivante :
On intègre tout ce qu’on connaît jusqu’à
maintenant dans notre expression pour :
Et on résout pour l’angle :
Et ça donne 23,5°. Malins, on dira plutôt
23°.
Elle était pas mal, celle-là, dans la
catégorie il faut vraiment penser à tout. Ironiquement, il y a une
manière bien plus simple de résoudre ce type de problème, mais il faut utiliser
le concept de conservation de l’énergie mécanique…